Un film de Jean-Pierre Duret & Andrea Santana - Sortie le 4 février 2009. Durée 90 min'.
Brésil. Nordeste. État du Pernambouc.
Une immense station-service au milieu d’une terre brûlée, traversée par une route sans fin.
Cocada et Nego ont 14 et 13 ans.
Cocada a un rêve, devenir chauffeur routier. Il dort dans une cabine de camion et, la journée, il rend service et fait des petits boulots. Son père est mort assassiné, alors il s’est trouvé un père de substitution, Mineiro. Un routier qui prend le temps de lui parler et de le soutenir quand la tentation de l’argent mal acquis se fait plus forte.
Nego, lui, vit dans une favela, entouré d’une nombreuse fratrie. Après le travail des champs, sa mère voudrait qu’il aille à l’école pour qu’il ait une éducation, mais Nego veut partir, gagner de l’argent. Le soir, il rode à la station, fasciné par les vitrines allumées, les commerces qui vendent de tout, la nourriture abondante.
Avec son copain Cocada, ils regardent le mouvement incessant des camions et des voyageurs.
Tout leur parle de ce grand pays dont ils ne savent rien.
Avec cette singulière maturité qu’on acquiert trop tôt dans l’adversité, ils s’interrogent.
Ce film n’est pas le portrait misérabiliste ou angélique de la pauvreté et de la violence au Brésil.
Il nous raconte une histoire universelle, celle de deux enfants qui cherchent à trouver leur place dans un monde d’adultes.
Ils savent que là où ils sont nés, il n’y a pas d’avenir possible. Cette quête d’identité a pour décor le Brésil déshérité du Nordeste, mais elle pourrait se situer partout ailleurs, dans n’importe quel pays.
Ce qui est surprenant et touchant chez Nego et Cocada, c’est l’énergie qu’ils mettent à échapper à leur destin. Ils veulent savoir ce qu’ils sont et faire quelque chose de leur vie. Leur langue porte en elle ce qui les rassemble. Dans le film, cette langue se confronte à celle des politiciens, à la parole de Lula, enfant du pays, alors en campagne électorale pour son deuxième mandat de président de la République. Dans la situation de ségrégation économique que connaît le Brésil, ils sont devenus les invisibles auxquels on nie la valeur de leur propre histoire.
Ce qui bouillonne en eux est l’empreinte d’une humanité qui nous est commune, qui nous relie à eux.
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Site officiel du film : www.puisquenoussommesnes.com
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